Motifs photographiques



EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE
dans le cadre du festival les Photographiques
ALAIN LELIEPVRE

motifs et collages décoratifs numériques
(projections)

HANGAR CREALAB
PLACE D'ALGER
LE MANS

15 mars au 27 mars 2016

Vernissage mardi 15 mars à 18h
ouverture de 14h00 à 18h00 du mardi au dimanche
(19h00 le vendredi et Samedi)

07 86 18 31 87






Texte envoyé à la demande du Hangar Créalab



Motifs
(c'est le nom que j'ai donné à cet ensemble d'images qui n'est pas clos... et ce titre n'est qu'un repère pour moi dans mes dossiers)...
Motifs décoratifs, répétitifs mais aussi comme l'entendait Cézanne : le sujet devant les yeux que l'on étudie parce qu'il nous défie : il y a un challenge... « Je vais au motif... » comme il aurait pu dire je vais me batailler... avec moi-même.

L'idée générale est de faire du papier-peint, des sortes de « panoramas » à coller dans sa piaule...
Pour se faire plaisir, pour décorer... avec soin et bienveillance...
Les motifs se créent avec des photos que je fais, dans mon quotidien : la plage, le Mans, ami-e-s, etc.
Je les ai conçues dans l'idée qu'elles s'intègrent dans un environnement « vivant », grand format. Au début je les faisais en 250x50cm (format issu du format conventionnel des rouleaux de papiers peints). Je me suis débarrassé de cette contrainte rapidement et opéré des variations.
Dans l'ensemble du processus, il s'agit de « variations » (plutôt que de « séries » fonctionnant sur une mécanique interne – les variations cheminent sans savoir ni où ni comment...).
La transformation numérique n'est ni plus ni moins que du collage.

La question qui se pose pour ce travail est la suivante : le monde contemporain qui fait mon environnement quotidien peut-il être la source de ma pratique des arts décoratifs ? Oui, bien sûr...
La photographie en est le medium.
Cela pourrait être aussi la vidéo.
 
Partant du constat qu'on ne peut rien isoler, sinon dans une pensée abstraite ou dans un labo (ce qui n'est, dans un cas comme dans l'autre, pas de mon ressort) : j'ai toujours supposé mon travail intégré à des espaces vivants, où l'on vit...
J'aime et je recherche le parasitage, les interférences, l’hybridation, le métissage, les échos...
(La recherche de..) la pureté est pour moi abstraite, effrayante et vaine.

Par ailleurs et pas si loin que ça du propos précédent : le détail.
Le détail m'amène à un sentiment de densité que je cherche à donner dans mes travaux (quels qu’en soient la forme et le support : peintures, dessins, images numériques, etc.). Dans le travail du détail domine le cadrage (celui-ci s'impose) : le détail pour le tout... Cadrage conditionné par l’environnement, il ne se fait pas nécessairement aux ciseaux...

La notion de décoration, décors, images décoratives et pourquoi pas poésie décorative, musique décorative, ou, comme le disait Eric Sati « la musique d'ameublement » à propos de son propre travail, est une sorte d'espace très libre dans les histoires de l'art. Souvent mise de côté dans l'Histoire de l'art qui fait les manuels officiels, les arts décoratifs respirent la subversion, la liberté de l'artiste recouvrée...
Morel, à propos des grotesques (« à la grottesque »), parle d’une sorte de fil rouge, d'une tradition qui passerait souterrainement d'atelier en atelier, de siècle en siècle... fil rouge libertaire, fil rouge de l'individu...

Le provisoire et le transitoire...
Etc.

La place de la photographie dans mon travail : un carnet de note, un atelier mobile, dans la poche ou le sac...

Aucun mode d'expression ne me repousse...

En conclusion provisoire : un vif et irrépressible besoin de m'exprimer... C'est là le nœud véritable, c'est là que commence mes recherches. Là où mon ignorance ouvre des champs sans fin.
Etc.













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